en une : Cours philo : Dieu

" illuminations " arthur rimbaud

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 28/03/2008 - correction
                
Bonjour,

Voici donc quelques éléments pour vous permettre de répondre à ces questions :

1) Cette question est une comprĂ©hension globale du texte ; rien de compliquer Ă  chercher, il suffit de reprendre les paragraphes dans l’ordre et d’identifier les Ă©tapes de l’histoire que dĂ©crit l’auteur. Tout d’abord, le dĂ©but de l’action (lever on peut supposer / dĂ©but de l’action du rĂŞve) la matin Ă  l’aube. Ensuite deux autres actions : promenade et rencontre avec la fleur, puis le cours d’eau. La promenade se poursuit alors Ă  travers allĂ©es et vallĂ©es, jusqu’Ă  la rencontre finale, en haut de ce sentier. On peut dire assez globalement qu’en fait chaque paragraphe, bien que très court, nous conte une Ă©tape de l’histoire qui est ici relatĂ©e. Il suffi donc de relever ces Ă©tapes, en les reformulant un minimum bien sĂ»r, et en montrant au passage leur suite logique. Pour ce qui est des indications, ce sont surtout des groupes nominaux renvoyant aux diffĂ©rents moments de la journĂ©e (première moitiĂ© de la journĂ©e en fait) : « dès l’aube », « midi ». Le rĂ©cit repose donc sur le dĂ©roulement temporel d’une journĂ©e, ou du moins d’une partie d’une journĂ©e. On peut aussi ajouter les repères chronologiques de succession des actions les unes par rapport aux autres : « quand … » etc. Mais c’est essentiellement le cadre chronologique de la journĂ©e avec ses grands moments, qui est Ă  retenir. Enfin, les repères spatiaux sont ceux très gĂ©ographiques et dĂ©crivent les parties du paysage cadre de l’action, tout en Ă©tant très liĂ©s Ă  l’avancement du rĂ©cit (en haut de cette route, après telle allĂ©e etc.). Pour ces deux derniers points, vous voyez qu’il s’agit de relever les Ă©lĂ©ments spatio-temporels et de leur trouver une unitĂ© de comparaison.

2) Cette question vous semble sĂ»rement plus difficile que la première et c’est normal, elle n’est pas si Ă©vidente au premier abord. Je pense qu’il faut plus ou moins rĂ©pondre aux deux questions en mĂŞme temps et adopter une approche de rĂ©ponse globale. On peut en effet comprendre midi ici comme le midi du soleil, le zĂ©nith, l’apothĂ©ose, le point d’apogĂ©e. C’est le point le plus lumineux, le plus joyeux, le summum, ce qu’il faut atteindre finalement. Il faut donc comprendre cette phrase comme dĂ©crivant cet instant comme le zĂ©nith de l’histoire dĂ©crite, son point d’apogĂ©e : lumineux, ce qu’il y a de mieux et que l’on a tant attendu. On peut donc interprĂ©ter la dernière phrase comme une conclusion joyeuse : grâce Ă  cette histoire, le jour s’est fait, s’est levĂ© et on attend l’Ă©quivalent (comparaison) du meilleur moment de la journĂ©e. L’image est celle du zĂ©nith du soleil. VoilĂ  pour l’idĂ©e de base ; bien sĂ»r vous pouvez approfondir encore, en Ă©voquant Ă©galement l’idĂ©e de la progression de l’action dans l’espace et surtout le temps, sorte de montĂ©e jusqu’Ă  midi notamment. Faites dĂ©jĂ  ressortir l’idĂ©e et la comparaison de base clairement, et vous aurez dĂ©jĂ  bien rĂ©pondu Ă  la question.

3) L’objet de la question est ici d’analyser un procĂ©dĂ© stylistique permettant de dĂ©crire et susciter le rĂŞve. Car au dĂ©but, tout semble plutĂ´t rĂ©el et petit Ă  petit, on se rend bien compte qu’il s’agit d’un rĂŞve, grâce aux images notamment (c’est l’affirmation de la question reformulĂ©e) ; et l’objet de la question est d’analyser en quoi cette affirmation est bien vraie. Pour cela il faut tout d’abord regarder les images en question, c’est-Ă -dire le fond : la fleur personnifiĂ©e, le torrent Ă©galement, un paysage d’imagination par ses acteurs, ses Ă©lĂ©ments etc. Ensuite, revenir vers la forme, Ă©tudier le vocabulaire, les champs lexicaux (comme la personnification encore une fois ; avec association de caractères humains et idĂ©aux, purs, comme la blondeur, au caractère naturel et apaisant de cette chute d’eau, nommĂ©e en allemand, ce qui accentue le cĂ´tĂ© imagĂ© au passage). Pour rĂ©pondre Ă  cette question, il faut commencer par dĂ©crire un peu les images, dire en quoi sur le fond elles sont bien des images, puis analyser la forme : le passage du rĂ©el au rĂŞve est assurĂ© par les personnifications, les qualifications un peu irrĂ©elles, le rythme des phrases (grandes phrases, berçantes, avec virgules, appositions, descriptions) etc. Etudiez les images en question, sur le fond et la forme et vous finirez d’identifier les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  la rĂ©ponse.

4) Il s’agit dĂ©jĂ  ici d’observer l’emploi du « je » avant de le commenter : « je » est quasiment sujet de toutes les phrases, souvent en tout dĂ©but d’ailleurs. PrĂ©sence dans tous les paragraphes. Pour la première partie de la question, relevez voire comptez les occurrences de « je » et dĂ©crivez bien son emploi. Pour l’analyse, le lyrisme se dĂ©veloppe en effet Ă  travers l’Ă©motion, des Ă©motions très personnelles : l’auteur s’implique beaucoup pour susciter la complaisance, l’Ă©motion, le transfert mĂŞme. Bien sĂ»r, in fine, il est question de sentiments très personnels, d’amour, de bien-ĂŞtre. Des Ă©motions très personnelles donc, entre grand plaisir et tristesse presque mĂ©lancolique. Il faut pour finir cette Ă©tude vous appuyer sur l’Ă©tude du « je » bien sĂ»r, mais des pronoms et des temps en gĂ©nĂ©ral, ainsi que du lexique.

Voilà donc pour quelques éléments pour chaque point ; vous avez normalement les bases pour traiter les questions et ensuite les approfondir à partir de ces quelques points. Je vous souhaite bon courage pour la finalisation de cet exercice.
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