en une : Le raisonnement par récurrence

Résumé de texte de j.guéhénno: qu'elles sont les raisons qui font qu'un lovre est un outil de liberté ?

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 29/02/2008 - Question simple
                
Bonjour,

Pour commencer, je vous propose de reprendre les idées principales du texte, paragraphe par paragraphe, pour vous aider à voir ce qu’il faut retenir et reformuler (car 145 mots, c’est très court !). Ce ne sont pas des extraits de résumé, mais plutôt une lumière sur les points à mettre en avant dans le résumé, à reformuler de façon claire :
- paragraphe 1 : beaucoup de gens lisent pour passer le temps, pas de vraies raisons profondes ; la vraie lecture est autre chose, plus profonde et désintéressée, c’est lire pour se trouver, progresser dans la vie (au-delà du divertissement, la recherche du savoir etc.);
- paragraphe 2 : la lecture (la vraie), c’est la liberté, car on lit pour soi ; tout dans le livre (de l’histoire aux commentaires en passant par les personnages) nous permet réflexion, transfert, prise de conscience etc. Le livre nous permet de nous construire, devenir nous-mêmes (par ses messages, histoires etc.) ; il nous oblige à nous positionner, nous révéler (on ne peut pas rester tel quel, neutre et absent). On est avec le livre et c’est donc un exercice à deux comme quelque chose de solitaire. Cette situation particulière et la recherche désintéressée de sens pour soi-même conduisent au final le lecteur à apprécier vraiment ces purs moments de plaisir … et donc aussi devenir exigeant.
- paragraphe 3 : par conséquent, le vrai lecteur (de la vraie lecture) ne supporte plus les semblants de livres ; le vrai livre est alors inestimable, car il vous parle directement, il est ce que vous cherchez, voulez, avez besoin. On devient difficile parce que le vrai livre, c’est quelque chose d’indispensable, avec dedans « tout ce qu’il nous faut » pour dire les choses très simplement. Le vrai livre est beau au sens de la beauté littéraire.

Voilà donc pour les idées principales, qui sont déjà pour certaines trop développées par rapport à ce qu’il faut dire dans un résumé aussi court, mais c’est pour vous rendre complètement claires les idées à mettre en avant ; il faut encore les synthétiser. En général, dans un résumé, on compte moins de paragraphes que le texte initial, mais ici le texte de base est court et on distingue bien trois moments dans le raisonnement. Je vous conseille de rendre clairement ces trois moments en trois paragraphes distincts :
- paragraphe 1 : la lecture aujourd’hui qui débouche sur la distinction « vraie / fausse lecture » et donc ce que n’est pas la lecture ;
- paragraphe 2 : ce qu’est du coup, par opposition, la vraie lecture (un espace de liberté, quelque chose de désintéressé, pour soi-même, profondément) et comment, pourquoi elle vient ainsi des livres (car tout dans le livre nous apporte quelque chose par rapport à nos besoins et réflexions). Il faut donc accepter de revenir dans les « vraies » situations de lecture : autonomie, solitude face au livre, en apparence du moins, car le livre apporte beaucoup, tout ce dont on peut avoir besoin pour vivre, du moins hors besoins vitaux bien sûr. Mais cette découverte de la vraie lecture rend du coup exigeant ;
- paragraphe 3 : en effet, le bon livre, qui répond à toutes ces exigences de donner quelque chose d’utile et profond, au lecteur, est devenu rare. On ne supporte que le vrai livre, celui qui apporte des réponses, des moments de bonheur, ce qu’il nous faut, ce qu’on veut.

J’espère que ces trois moments sont plus clairs et que vous voyez ainsi la façon dont il s’enchaîne ; maintenant que vous les avez clairement identifiés, il faut travailler sur chaque paragraphe. Pour chacun d’eux, reprenez les explications ci-dessus de façon à bien identifier le message à faire passer, les idées principales à résumer ; une fois que cela est bien compris, à un niveau déjà résumé dans votre esprit, vous pouvez passer à al rédaction, en regardant le nombre de mots. Il faut aussi répartir les mots entre les paragraphes pour tenir compte de la répartition présente initialement dans le texte de départ. A la vue de celui-ci et des idées qui sont dedans (complexité et richesse des paragraphes), on peut partir sur un quart pour le premier et un quart pour le dernier paragraphe, et la moitié du résumé sur le second (riche et long), un peu comme je l’ai fait ci-dessus d’ailleurs, en reprenant les idées fortes à mettre en valeur ; cela confirme un peu cette vision. Bien sûr, ce n’est pas mathématique, c’est aussi à vous de voir en fonction de votre capacité à résumer plus facilement, en moins de mots aussi, telle idée plutôt que telle autre. Mais c’est aussi une composante du résumé : on note également votre capacité à identifier les idées principales et passer moins de temps sur ce qui est plus accessoire, même s’il est plus facile de s’étendre dessus. Mieux vaut toujours ne rien laisser de côté, même si certains points vous semblent moins clairement résumés ; avec le dépassement de mots, l’oubli ou le massage sous silence d’idées sont les erreurs les plus sanctionnées en général à la correction.

Vous avez donc ici une répartition déjà assez précise et une organisation de votre résumé, avec l’essentiel à faire passer pour chaque partie. Pour ce qui est de votre début de résumé, vous avez bien saisi de quoi il retourne, pas de problème. Deux petits conseils de forme simplement : tout d’abord, essayez de faire des phrases plus courtes. Le résumé, surtout ici, est très court, il doit donc être dynamique. Pour cela, vous avez plutôt avoir des phrases plus nombreuses et plus courtes. Evitez notamment (c’est le plus facile à corriger et qui améliore grandement pourtant ce critère) les phrases avec trop de conjonctions (et, or, que et ses composés etc.). Scindez plutôt la phrase en restant quand c’est possible sur un schéma de base sujet-verbe-complément. De plus, cela vous permet de mettre en avant le mot de liaison en début de phrase suivante, et donc d’insister sur les liens logiques, montrer que vous les maîtrisez, ce qui est également jugé dans cet exercice. Dans votre début de résumé, on pourrait par exemple écrire : « La lecture s’est aujourd’hui banalisée. Beaucoup lisent pour se divertir. Pourtant, le véritable objectif de la lecture est la découverte, pas le divertissement. La vraie lecture est là pour nous aider à fuir comme à découvrir. » etc. Deuxième conseil : essayez de vous éloigner encore plus du texte de départ dans vos formulations. Votre phrase sur « la vraie lecture » par exemple semble encore trop proche du texte. Ce que vous pouvez faire, c’est commencer un premier résumé, sans compter les mots, encore assez proche du texte, en reprenant les idées principales, même si vous restez proche des mots de l’auteur, un peu comme nous avons fait ci-dessus. Puis lorsque vous avez identifié les points clefs, trouvé l’organisation de votre résumé (paragraphes et poids relatifs approximatifs), vous pouvez alors vous concentrer sur chaque paragraphe, du point de vue des idées purement et travailler à la synthèse et à la formulation avec vos propres mots. Par ailleurs, n'oubliez pas qu'il n'y a ni introduction, ni conclusion et qu'il faut bien rentrer dans le vif du sujet comme vous l'avez fait.

J’espère qu’à présent à la fois le contenu du texte, les idées clefs à résumer, ainsi que la méthode du commentaire sont plus clairs pour vous et vous souhaite bon courage dans cette aventure que vous entreprenez.
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