en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Observation et analyse

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 27/02/2008 - correction
                
Bonsoir,

Vous trouverez ci-dessous quelques éléments de réponse pour chacune de ces questions. Pour rebondir sur votre demande délai, le délai moyen de réponse est de 24 heures, comme stipulé sur le site, mais comme précisé également, sans que cela ne constitue un engagement ferme. En effet, les délais de réponse dépendent de l’activité globale, de l’occupation des uns et des autres etc. Il se peut donc que la personne à qui est attribuée votre demande ne puisse pas vous répondre le jour même, et le mieux est donc si vous avez une date impérative à respecter d’anticiper le plus possible, dans la mesure de vos possibilités ; c’est le plus sûr moyen d’obtenir une réponse sûre avant votre date butoir. Quand vous avez plusieurs questions, l’idéal est aussi de nous préciser vos difficultés, sur quelles questions vous butez, pourquoi, quelles sont vos premières idées etc.

1) La situation de départ est assez simple, il suffit de relire le début du texte (c’est la situation initiale du roman, ce que l’on décrit avant que la première vrai action ne survienne) : il s’agit d’une scène familiale dans laquelle une grand-mère est entourée de ses petits-enfants, qui ont envers elle des gestes et attitudes d’affection (cf. aussi l’introduction explicative).

2) L’événement perturbateur arrive ligne 6 à « mais tout à coup », expression qui annonce bien ce type d’événement. Un des petits-enfants a une réaction violente vis-à-vis des autres et contraire à leurs comportements : il leur demande d’arrêter tout cela (les caresses, bisous etc.). La situation évolue rapidement, dans les lignes qui suivent, puis est en fait tue, à part un bref retour à la fin, le reste du texte étant plus dans la réflexion et l’interprétation des sentiments que dans la description de l’action. Ce petit-enfant un peu à part du coup finit par préférer s’en aller, après sa demande aux autres qu’ils arrêtent. Il préfère partir plutôt que rester voir cela (ou même se battre pour que les autres arrêtent : c’est ainsi qu’est amenée ici la notion de jalousie).

3) Les personnages sont la grand-mère et les petits-enfants, frères et s½urs, cousins et cousines (après on peut penser à d’éventuels liens biographiques avec l’auteur etc. et voir d’autres petits détails dans le texte pour préciser). Le récit se concentre surtout sur la dimension enfantine des personnages, leur comportement dans l’action et surtout leurs sentiments, leur psychologie. Là encore, ce point est à compléter avec tout ce qui vient ensuite sur la jalousie et les sentiments en général, en insistant sur le psychologique et le caractère.

4) Au début du texte, le texte est à la 3ème personne, comme un récit « classique » en point de vue externe ou omniscient ; puis on passe à un point de vue très interne, qui va durer jusqu’à la fin quasiment, avec une énonciation à la 1ère personne : « je » et les adresses en « tu » et « vous » qui vont avec. Voilà pour les grandes lignes, il vous faut ensuite relever l’ensemble des indices d’énonciation : pronoms, adverbes etc. et les classer en les reliant aux points de vue, qui sont utilisés à divers moments du texte comme expliqué ci-dessus. Pour les brouillages, effectivement, on a des adresses nombreuses et diverses qui font notamment qu’on ne sait pas toujours si l’auteur / narrateur s’adresse à nous, lecteur, ou à un autre personnage par exemple (notamment, celui qui s’est mis en avant par rapport aux autres). On ne sait pas toujours à qui s’adresse le narrateur, ni qui est concerné, de qui l’on parle. Au final, on a adopté presque tous les points de vue possibles sur la scène et « fait participer » tous les acteurs ; c’est aussi cela le nouveau roman, une certaine confusion pour susciter l’intérêt et la réflexion.

5) Le langage a un pouvoir de suggestion : chacun entend beaucoup de choses avec un simple mot, voire se fait des idées. En fonction des sons, des histoires personnelles, du contexte, un seul mot peut avoir un énorme pouvoir (en fonction du ton aussi par exemple). Au final, le mot en lui-même porte un sens précis mais a au final dans la tête du destinataire un sens complexe et bien particulier, lié à tout le contexte personnel, global et d’énonciation. Le pouvoir des mots est un pouvoir de suggestion, de non-dit, de choses contenues mais pas forcément exprimées, suggérées, retenues etc. Bien sûr, il faut vous appuyer sur l’exemple du mot « jaloux » développé ici : la sonorité du mot « loup », ce qu’il suggère en fonction du contexte, de l’orthographe, des autres mots ressemblants etc. Il y a le son, la décomposition du mot etc. En fait, il faut insister sur ce que le mot renferme, suggère et induit au-delà de son sens propre en vous appuyant sur cet exemple ; et bien là son pouvoir : car nous savons quand nous entendons « jaloux », nous entendons bien plus que cela … et pas toujours que du positif.

6) Pour étudier la violence, il faut étudier ici le lexique et la syntaxe. Lexique : il s’agit des mots employés, à relever : « traître », « frappe », « force », « battre », « d’une seul coup » etc. Toute la description autour du mot « jaloux » contient de nombreux termes de ce champ lexical que je vous laisse finir de relever. Pour la syntaxe, la violence vient par les apostrophes et interjections (« oh », « toi », « vous »), les questions assez violentes aussi (« quoi », « mais à quoi bon »), les exclamations, les points de suspension, les phrases nominales (sans verbe) courtes etc. Il y a aussi les impératifs (« souvenez-vous »), la succession des questions courtes comme ligne 38 etc. Nombreux sont les indices que vous pouvez relever dans ces passages et qui témoignent d’une certaine violence ; vous avez néanmoins ici l’essentiel des principaux indices. A la fin, le personnage qualifié de « jaloux » se trouve quelque peu réduit au « vilain petit canard », mis à l’écart à l’évidence.

7) Chaque être humain est pour chacun de nous différent, difficile à saisir souvent ; on a beau faire tout ce que l’on veut, c’est vrai que nous restons des entités distinctes, différentes, et la tolérance n’est pas toujours facile. La difficulté vient aussi parfois de situations toutes simples, du quotidien, mais dans lesquelles les intérêts des uns et des autres peuvent diverger. N’oubliez pas que c’est avant tout votre avis, votre réflexion que l’on vous demande dans cette question, à vous de voir ce que vous ressentez sur ce point à la lecture du passage. L’autre est comme un moi difficile à cerner malgré tout : régi par les mêmes lois … mais avec des idées et des intérêts divergeants. Essayez de creuser dans cette direction : la réflexion sur la façon dont je perçois l’autre : si différent et proche (parce qu’humain) en même temps.

Voici donc pour quelques éléments pour appuyer vos réflexions sur ces questions. Ce sont quelques bases qu’il vous faut bien sûr creuser, dans le fond et la forme de l’extrait à chaque fois.

Bon travail.
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