en une : Le lexique de français

Dissertation de français

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 10/02/2008 - Question simple
                
Bonjour,

Concernant le délai, j’espère que vous aurez obtenu ces éléments suffisamment rapidement par rapport à ce que vous souhaitiez. Notre délai moyen de traitement, comme indiqué sur le site, est d’environ 24 heures, sans que cela constitue, comme indiqué également, un engagement ferme ; cela dépend en effet de votre demande, de l’activité etc. L’idéal est donc c’est vrai, à chaque fois que vous le pouvez, d’anticiper au mieux, nous pouvons ainsi vous apporter le maximum d’éléments dans le délai imparti.

Concernant le c½ur de votre demande cette fois, voici quelques points que vous pouvez aborder dans votre devoir et approfondir dans cette partie « antithèse » (il est normal que vous ayez plus de difficultés à trouver des arguments ici, car la position défendue est une position littéraire, réfléchie, celle qu’on vous expose et que vous approfondissez en cours ; pour défendre le contre, il faut donc plutôt revenir à des choses à la base plus simple, plus proche des réactions communes sur la lecture par exemple) :

- le roman est avant tout un passe-temps car il est une fiction à la base, quelque chose d’inventé pour permettre au lecteur de s’évader, voir autre chose ; le lecteur cherche justement à lire autre chose que ce qu’il vit tous les jours ; s’il lit un roman ce n’est pas pour revivre sa journée à l’usine, au contraire pour s’évader ; il veut de l’exotisme, autre chose, rêver, s’évader et donc pas quelque chose de proche de lui sur lequel il va réfléchir (les thèmes abordés font que les liens entre réflexion et thèmes abordés sont trop lointains, trop difficiles à établir) ; le lecteur ne cherche pas une leçon de conduite, au contraire, c’est un exutoire : il sait ce qui est bien ou pas, mais un peu à la manière du théâtre grec et de la notion de catharsis, il cherche à faire par procuration ce qui justement est interdit, pour ne pas être tenté dans la vraie ; la leçon de conduite, il l’a déjà, il cherche plutôt à s’en affranchir pour vivre autre chose par procuration ;

- de plus, les thèmes abordés sont souvent dilués dans le roman : il faut aussi pour entraîner l’engouement du lecteur tout un autour narratif (descriptions par exemple) ; cela peut donc diluer un peu les messages dans des choses plus frivoles ; dès lors, on ne peut pas demander au lecteur de rassembler les pièces et d’aller chercher toujours plus loin les messages ; d’ailleurs ce n’est pas sa volonté : quand il lit un roman (notion de plaisir, détente, évasion encore une fois), il veut à la limite bien en tirer des choses plus morales, mais il faut que ce soit explicite ; la nature humaine (paresse, autant que non volonté d’aller trop loin, ou parfois incapacité à réfléchir à certains points si ce n’est pas explicite, contrairement à l’écrivain qui est par nature et habitude beaucoup plus dans la pensée) fait qu’on ne peut faire deux choses aussi opposées à la fois : soit on se divertit, soit on réfléchit mais on ne peut pas chercher à emmener quelqu’un sur la piste d’une réflexion par petites touches déguisées, comme ça, à travers des centaines de pages ;

Dans ces deux points, nous venons donc de voir que la vision de Claude Roy n’est pas celle du lecteur, parce que 1) il ne le veut pas (ce n’est pas pour cela qu’il lit un roman), 2) il ne le peut pas (l’écrivain ne met pas tout en ½uvre pour que, par rapport à la nature humaine notamment, le roman puisse s’accompagner facilement et directement d’une telle réflexion sur la façon de se conduire dans le vie, et que le lecteur y prenne ensuite plaisir / goût / habitude etc.). Ce n’est donc pas la vision du lecteur, à cause de lui-même, mais aussi à cause des écrivains eux-mêmes. Voilà qui vous donne déjà une double approche du problème, avec des arguments différents, mais le tout pouvant être présenté comme assez complémentaire.

C’est une base de laquelle partir, après vous pouvez encore vous interroger sur d’autres points. Par exemple, n’y a-t-il pas déjà une contradiction dans la formule même de l’auteur : « leçon de conduite » et « simulation du vrai » : comment être dans le vrai, le crédible surtout, si l’on annonce être dans la simulation ? On peut aussi évoquer le fait que ce qui importe c’est l’avis instantané et que souvent, la réflexion sur un roman ne peut venir que bien longtemps après, lorsqu’un événement intervient dans notre vie et nous pousse à la réflexion ; mais cela peut être vraiment décalé dans le temps, et pendant longtemps et notamment la lecture et le juste après, ce que va retenir le lecteur du roman et le pourquoi il le lit, ce n’est pas vraiment l leçon de conduite ; cela peut venir, mais plus sur le long terme etc.

Vous avez donc ici une approche de développement : il ne le veut pas / il ne le peut pas, et d’autres idées pour finir de remplir, selon vos propres réflexions, ces grandes sous-parties.

Bon courage et bonne rédaction de ce devoir.
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