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Résumé de texte

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 05/01/2008 - correction
                
Bonjour,

Normalement, les prestations de type « correction » ont pour but soit de corriger directement votre travail, vos propres devoirs écrits et rédigés un peu à la façon d’une correction de copie, soit de vous aider à analyser un sujet, construire un plan etc. mais pas de vous fournir un corrigé entier d’une dissertation ou autre. Mais comme vous avez l’air un peu anxieux devant cette charge de travail qu’il vous reste pour la rentrée, nous allons faire une petite exception, pour vous aider à repartir du bon pied … Je sais pour y être passé que les périodes de coupure en taupe, et surtout les vacances de Noël (et cela se comprend d’ailleurs !) sont un peu parfois difficiles à gérer ; vous n’êtes encore qu’en sup apparemment et il n’est pas non tout à fait anormal que vous ayez encore besoin de quelques ajustements, mais vous verrez que les « sacrifices » consentis pendant ces deux années valent ensuite bien le coup ! Dans l’immédiat, je vous propose donc ci-dessous une aide méthodologique et un travail sur le texte, et en pièce jointe une proposition de commentaire (le compte de mots est bon en théorie, mais une erreur d’un ou deux n’est pas exclue . ..) ; j’attire votre attention sur le fait qu’il s’agit avant tout d’une possibilité parmi d’autres qui a pour but de vous montrer ce qu’il retenir du texte et mettre en avant dans le résumé ; après, il vous le faut avec vos propres mots, selon votre propre façon de penser.

Le texte n’est d’abord pas si difficile qu’il peut y paraître au début : le début est assez théorique, la fin aussi c’est vrai, mais entre les deux, beaucoup d’exemples et d’explicitations, de redites des théories de base (passages donc d’autant plus faciles à résumer, car il suffit de revenir sur l’idée maîtresse développée alors même que la compréhension est facilitée par tous ces détails et exemples qu’il est inutile de reprendre dans le résumé). D’autre part, les italiques vous attirent vers les points clefs de la réflexion, c’est leur rôle : il ne faut donc pas les négliger dans un résumé. La difficulté vient surtout ici du faible nombre de mots permis (souvent on est plut^to aux alentours de 200). Voici maintenant la construction du texte :

- le théâtre de Corneille est un théâtre d’Histoire, pas basé sur l’histoire comme exemple, mais qui explique l’Histoire (avec sa majuscule) et notamment celle de l’aristocratie ; l’histoire n’est pas illustration, mais un sujet d’étude en soi ; en cela, ce théâtre est pour nous très moderne ;

- comparaison entre Corneille et Shakespeare : mais si l’Anglais est donc le détail et la description, le narratif, Corneille lui est bien dans la réflexion sur l’Histoire (cela rejoint la différence posée comme majeure en début de texte). Corneille est moins dans la recherche de l’action et de l’histoire, dans tous ces détails (et Shakespeare lui est sur ce point supérieur), et domine donc l’Anglais sur le plan de la réflexion. Dit autrement : pas d’unité de pensée bien claire dans l’½uvre shakespearienne mais au contraire une recherche constante et visible de sens, de recherche du « comment » profond chez Corneille, au-delà des faits relatés. Shakespeare est plus dans le divertissement ou la littérature au service du pouvoir de son pays, alors que Corneille est véritablement (nouvelle supériorité) dans la recherche d’une philosophie politique, pour agir et comprendre l’Etat avant tout, plus que l’aider à sa manière, très littéraire, ou simplement l’observer. Corneille cherche la méthode philosophique pour comprendre et expliquer la chose politique, et par là même donc l’existence humaine, notre histoire ;

- toutefois, cette seule forme de théâtre de l’Histoire est aussi un théâtre de l’échec. Mais les raisons de cet échec sont à chercher au-delà de l’échec de la classe sociale de l’auteur, la bourgeoisie ; l’échec de Corneille n’est pas juste celui d’un système politique avorté, ressemblant à celui voulu par les bourgeois de l’époque. Encore une fois, Corneille ne fait pas que décrire, il interprète, analyse, propose, cherche à expliquer. Si donc cet échec de la bourgeoisie peut être connu et avéré pour Corneille, en tant que personne, membre de cette classe, il faut aller au-delà dans son ½uvre et y chercher un vrai sens plus profond. L’échec de ce théâtre ne vient pas des conditions historiques de l’époque, car le théâtre de Corneille n’est pas un simple reflet de ce qu’il s’y passait, au contraire, il est une réflexion, interprétation, explication de tout ceci. C’est plutôt l’échec du théâtre, sorte de théorie et d’explication, qui permet de mieux comprendre les échecs de la vie réelle ;

- l’échec de ce théâtre ne peut donc pas si facilement que cela être repoussé à des temps plus anciens et identifié comme seulement dû à une société aujourd’hui révolue ; au contraire, ce théâtre est très d’actualité et le théâtre de héros continue bien de vivre aujourd’hui ; il faut donc aller au-delà des simples apparences du style et de l’appartenance à telle ou telle époque de l’Histoire et ne pas prendre pour argent comptant les théories habituelles (notamment sur la comparaison Racine / Corneille) : si l’on va au-delà de la forme, vraiment au fond de ce qui est dit dans ses ½uvres, on s’apercevra que Corneille est bien le plus moderne, le plus proche de nous.

Voilà donc pour un premier résumé si l’on veut, du moins une reprise de l’essentiel du texte, sous une forme encore souvent assez proche du texte de départ pour bien mettre en avant et expliciter l’important ; c’est assez linéaire et vous voyez donc que les mêmes idées sont redites souvent plusieurs fois mais un peu différemment : cela vous aide à bien les comprendre et vous montre que certains passages peuvent finalement être résumés plus rapidement que ne le laissait penser leur nombre de lignes. Cela permet aussi d’avoir une première idée du nombre de paragraphes, 4 ici, et de leur importance respective : assez courte pour le premier et le dernier, plus longue pour les deux du milieu ; la deuxième partie est plus longue dans le texte mais vous avez vu qu’elle a plus de redites, elle doit donc être à peu près équivalente à la troisième, même si la comparaison avec Shakespeare est assez longue ; il faut donc ensuite affiner cela en fonction de sa propre écriture. J’ai également essayé de répéter volontairement les mots qui me paraissent essentiels pour bien rendre l’analyse qui est faite ici du théâtre cornélien, comme « interprétation » ou « explication » etc. Dans vitre rédaction finale, essayez d’en reprendre un au moins et mettez bien en évidence les liens logiques entre les idées : les mots de liaison sont extrêmement importants, pour montrer votre compréhension du texte. Vous trouverez donc en pièce jointe une proposition – pas un modèle absolu encore une fois ! loin s’en faut, écrivez avec vos propres mots – mais au-delà de l’urgence à respecter pour cette fois, essayez d’y passer quand même un peu de temps. Croyez-moi (c’est encore d’expérience !), seules les choses que l’on a soit même faites, sur lesquelles on s’est soi même un peu « cassé les dents », avec des difficultés auxquelles on s’est soi même heurté avant d’avoir des clefs de résolution, permettent une vraie progression et une vraie assimilation des méthodes et des connaissances pour les concours. Je sais bien qu’on est souvent pressé par l’échéance et tenté de prendre un peu du pré-mâché pour certaines choses, mais seul le long terme comte en fait vraiment, et seul le travail de fond que l’on fait soi même permet d’être au point le jour des concours.

Encore une fois, notre rôle est un rôle d’aide pédagogique, le « corrigé » ci-joint ne vaut donc qu’avec les remarques ci-dessus et votre propre travail sur le sujet.

En espérant vous avoir aidé sur ce devoir, je vous souhaite bon travail et bon courage pour la suite de votre année.
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