en une : Cours philo : Dieu

Commentaire composé

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 04/11/2007 - Question simple
                
Bonjour,

Tout d’abord, bravo pour votre plan au passage ; il couvre bien les trois thèmes majeurs de l’extrait, esclavage, colonisation, religion ; c’est bien vu.

Pour ce qui est de l’introduction, dans un commentaire composé, lorsque vous connaissez un peu l’½uvre dont est extraite le texte à commenter et que cela est possible, il est simple et efficace de se baser sur l’histoire en situant l’extrait dans l’½uvre. Très vite, cela permet d’aborder les idées majeures de l’extrait et de les relier, les comparer à celles des autres passages. Vous pouvez ainsi rédiger une introduction qui remet les choses en contexte et partant d’une présentation rapide assez générale, vous permet d’en arriver en douceur au passage en lui-même.

Très concrètement, ici, je vous propose la démarche suivante. D’abord, vous remettez l’extrait en contexte (ce n’est pas la rédaction exacte à adopter, c’est une explication détaillée que je vous propose) : Candide a au cours des 18 premiers chapitres été confronté à de nombreux événements, certains d’entre eux particulièrement dramatiques comme la guerre qui a opposé les Bulgares à un autre peuple. Les rencontres qui s’y sont ajoutées (notamment celle, marquant, d’une pauvre vieille) lui ont permis de découvrir également plus précisément ce qu’est la vie de très nombreux êtres humains, avec ses côtés souvent peu reluisants : misère (pécuniaire notamment), peur perpétuelle, angoisses etc. Candide a donc progressivement, mais parfois assez violemment, découvert à la fois les événements malheureux qui rythment la vie de nombreux hommes et la condition, les sentiments de ceux-ci, avec souvent des situations d’injustice ou révoltantes en toile de fon. A chaque fois, cela a été l’occasion pour Candide de confronter à la réalité sa vision jusque là théorique de la vie, « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes », vision oh combien positive, mais qui semble être souvent mise en défaut. Continuant ses pérégrinations, Candide arrive bientôt, au début du 19ème chapitre, non loin de Surinam. Vont se mêler dans ce chapitre les deux grands types d’événements, d’idées, bref les deux grands éléments utilisés, développés ici par Voltaire : un événement malheureux de la vie de nombreux hommes (la vente sur un marché pour un esclave) et une des idées, injuste et révoltante, qui perdure dans les sociétés : la justification de l’esclavage et donc de l’inégalité, voire l’inhumanité, par la société, l’histoire, la pensée, la religion.

Ceci est trop développé pour une introduction, mais l’idée était de vous montrer qu’on peut facilement repartir de l’histoire pour situer l’extrait ; cela permet de situer le texte et donner rapidement le thème majeur de l’½uvre ; progressivement, on en arrive aux idées du passage en question, qu’on remet également dans le contexte global de l’½uvre. Ainsi, on montre le caractère particulier de ce passage dans l’½uvre ; vous montrez ainsi que vous avez compris pourquoi on vous a donné ce passage à commenter (pourquoi lui et pas un autre ? qu’a-t-il de spécifique et représentatif à la fois finalement ?). C’est une approche facile à rédiger et qui vous permet de montrer d’emblée que votre analyse va montrer l’important, mais aussi de donner des informations globales sur le sens de l’½uvre ou l’histoire par exemple et c’est alors autant de temps gagné pour la suite de l’exposé, dans lequel vous pourrez vous appuyer sur ces dires sans les reprendre.

En résumé : retracer rapidement le voyage de Candide et son but, la vision qui y est développé et amener rapidement sur les faits du passage étudié, en montrant en quoi ils font écho au reste de l’½uvre, à son message principal, et comment cette idée va être développée via quelques thèmes importants. Il vous reste alors à finir votre introduction par une annonce du plan retenu. (Vous pouvez aussi rapidement quand vous citez le titre de l’½uvre au début rappeler qu’elle est de Voltaire, et éventuellement par exemple que c’est l’un des grands contes philosophiques ou apologues du siècle des Lumières).

Sur ce, je vous souhaite une bonne rédaction et une finalisation de votre commentaire, mais qui m’a l’air sur une très bonne voie.
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