en une : Cours philo : Dieu

Dans la vie nous sommes intrigué par une personne qui monologue et nous le considérons comme fou ou original pourquoi selon vous le personnage qui monologue ne produit pas la même réaction

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 28/04/2007 - correction
                
Merci pour votre réponse, cela me fait plaisir, malheusement je n'ai pas de scanner, (enfin plus) je vais essayer de trouver les passages sur le net ... cependant le mariage de figaro n'est pas dans mon livre il n'y a pas 400 pages, erreur de mon professeur !

J'ai trouver le monologue de berenger, désole il n'est cependant pas trés agréable à lire ! : (je l'ai ajouter mais en rtf, donc je le coolerais dans ce mail je ne sais pas si vous pouvez lire le rtf ..)

J'ai aussi trouver sur le net le monologue de FIGARO, merci d'avance pour votre réponse

SI vous ne lissez pas le rtf voici les textes :

Berenger :

Bérenger,
se regardant toujours dans la glace
. Ce n’est tout de même pas si vilain que ça un homme. Et pourtant,
je ne suis pas parmi les plus beaux ! Crois-moi Daisy ! (
Il se
retourne.
) Daisy ! Daisy ! Où es-tu, Daisy ? Tu ne vas pas faire ça !
(Il se précipite vers la porte.) Daisy ! (
Arrivé sur le pallier, il se
penche sur la balustrade.
) Daisy ! remonte ! reviens, ma petite
Daisy ! Tu n’as même pas déjeuné ! Daisy, ne me laisse pas tout
seul ! Qu’est-ce que tu m’avais promis ! Daisy ! Daisy ! (
Il renonce à
l’appeler, fait un geste désespéré et rentre dans sa chambre.
)
Évidemment. On ne s’entendait plus. Un ménage désuni. Ce n’était
plus viable. Mais elle n’aurait pas dû me quitter sans s’expliquer.
(
Il regarde partout
.) Elle ne m’a pas laissé un mot. Ça ne se fait
pas. Je suis tout à fait seul maintenant. (
Il va fermer la porte à
clé, soigneusement, mais avec colère.
) On ne m’aura pas, moi. (
Il
s’adresse à toutes les têtes de rhinocéros.
) Je ne vous suivrai pas,
je ne vous comprends pas ! Je reste ce que je suis. Je suis un être
humain. Un être humain. (
Il va s’asseoir dans le fauteuil
.) La
situation est absolument intenable. C’est ma faute, si elle est
partie. J’étais tout pour elle. Qu’est-ce qu’elle va devenir ? Encore
quelqu’un sur la conscience. J’imagine le pire, le pire est possible.
Pauvre enfant abandonnée dans cet univers de monstres !

Personne ne peut m’aider à la retrouver, personne, car il n’y a plus
personne. (
Nouveaux barrissements, courses éperdues, nuages de
poussière.
) Je ne veux pas les entendre. Je vais mettre du coton
dans les oreilles. (
Il se met du coton dans les oreilles et se parle à
lui-même dans la glace.
) Il n’y a pas d’autre solution que de les
convaincre, les convaincre, de quoi ? Et les mutations sont-elles
réversibles ? Hein, sont-elles réversibles ? Ce serait un travail
d’Hercule, au-dessus de mes forces. D’abord pour les convaincre,
il faut leur parler. Pour leur parler, il faut que j’apprenne leur
langue. Ou qu’ils apprennent la mienne ? Mais quelle langue est-ce
que je parle ? Quelle est ma langue ? Est-ce du français, ça ? Ce
doit bien être du français ? Mais qu’est-ce que du français ? On
peut appeler ça du français, si on veut, personne ne peut le
contester, je suis seul à le parler. Qu’est-ce que je dis ? Est-ce
que je me comprends ? (
Il va dans le milieu de la chambre
.) Et si,
comme me l’avait dit Daisy, si c’est eux qui ont raison ? (
Il se
retourne vers la glace.
) Un homme n’est pas laid, un homme n’est
pas laid ! (
Il se regarde en passant la main sur sa figure.
) Quelle
drôle de chose ! À quoi je ressemble alors ? À quoi ? (
Il se
précipite vers un placard, en sort des photos qu’il regarde
.) Des
photos ! Qui sont-ils tous ces gens-là ? M. Papillon, ou Daisy
plutôt ? Et celui-là, est-ce Botard ou Dudard, ou Jean ? ou moi,
peut-être ! (
Il se précipite de nouveau vers le placard d’où il sort
deux ou trois tableaux.
) Oui, je me reconnais; c’est moi, c’est moi.
(
Lorsqu’il accroche les tableaux, on s’aperçoit que ceux-ci
représentent un vieillard, une grosse femme, un autre homme. La
laideur de ces portraits contraste avec les têtes de rhinocéros
qui sont devenues très belles. Bérenger s’écarte pour contempler
les tableaux.
) Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau. (
Il
décroche les tableaux, les jette par terre avec fureur, il va vers
la glace.
) Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je
voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est
laid un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser

mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus
honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas !
(
Il regarde les paumes de ses mains
.) Mes mains sont moites.
Deviendront-elles rugueuses ? (
Il enlève son veston, défait sa
chemise, contemple sa poitrine dans la glace
.) J’ai la peau flasque.
Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une
peau dure et cette magnifique couleur vert sombre, une nudité
descente, sans poils, comme la leur ! (
Il écoute les barrissements
.)
Leurs chants ont du charme, un peu âpre, mais un charme certain !
Si je pouvais faire comme eux. (
Il essaye de les imiter
.) Ahh, ahh,
brr ! Non, ça n’est pas ça ! Essayons encore, plus fort ! Ahh, ahh,
brr ! non, non, ce n’est pas ça, que c’est faible, comme il manque de
vigueur ! Je n’arrive pas à barrir. Je hurle seulement. Ahh, ahh,
brr ! Les hurlements ne sont pas des barrissements ! Comme j’ai
mauvaise conscience, j’aurais dû les suivre à temps. Trop tard
maintenant ! Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas,
jamais je ne deviendrai rhinocéros, jamais, jamais ! Je ne peux
plus changer. Je voudrais bien, je voudrais tellement, mais je ne
peux pas. Je me peux plus me voir. J’ai trop honte ! (
Il tourne le
dos à la glace.
) Comme je suis laid ! Malheur à celui qui veut
conserver son originalité ! (
Il a un brusque sursaut
.) Eh bien tant
pis ! Je me défendrai contre tout le monde ! Ma carabine, ma
carabine ! (
Il se retourne face au mur du fond où sont fixées les
têtes des rhinocéros, tout en criant :
) Contre tout le monde, je
me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au
bout ! Je ne capitule pas !

FIGARO :
O femme! femme! femme! créature faible et décevante!... nul animal créé ne peut manquer à son instinct: le tien est-il donc de tromper?... Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse; à l'instant qu'elle me donne sa parole, au milieu même de la cérémonie... Il riait en lisant, le perfide! et moi comme un benêt... Non, monsieur le Comte, vous ne l'aurez pas... vous ne l'aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!... Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire; tandis que moi, morbleu! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes: et vous voulez jouter... On vient... c'est elle... ce n'est personne. - La nuit est noire en diable, et me voilà faisant le sot métier de mari quoique je ne le sois qu'à moitié! (Il s'assied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée? Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs moeurs, je m'en dégoûte et veux courir une carrière honnête; et partout je suis repoussé! J'apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d'un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire! - Las d'attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre: me fussé-je mis une pierre au cou! Je broche une comédie dans les moeurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule: à l'instant un envoyé... de je ne sais où se plaint que j'offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu'île de l'Inde, toute l'Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d'Alger et de Maroc: et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l'omoplate, en nous disant: chiens de chrétiens! - Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant. - Mes joues creusaient, mon terme était échu: je voyais de loin arriver l'affreux recors, la plume fichée dans sa perruque: en frémissant je m'évertue. Il s'élève une question sur la nature des richesses; et, comme il n'est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n'ayant pas un sol, j'écris sur la valeur de l'argent et sur son produit net: sitôt je vois du fond d'un fiacre baisser pour moi le pont d'un château fort, à l'entrée duquel je laissai l'espérance et la liberté. (Il se lève.) Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil! Je lui dirais... que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours; que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur; et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Il se rassied.) Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue; et comme il faut dîner, quoiqu'on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question: on me dit que, pendant ma retraite économique, il s'est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s'étend même à celles de la presse; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l'autorité, ni du culte, ni de la politique, ni dé la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l'Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs. Pour profiter de cette douce liberté, j'annonce un écrit périodique, et, croyant n'aller sur les brisées d'aucun autre, je le nomme Journal inutile. Pou-ou! je vois s'élever contre moi mille pauvres diables à la feuille, on me supprime, et me voilà derechef sans emploi! - Le désespoir m'allait saisir; on pense à moi pour une place, mais par malheur j'y étais propre: il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l'obtint. Il ne me restait plus qu'à voler; je me fais banquier de pharaon: alors, bonnes gens! je soupe en ville, et les personnes dites comme il faut m'ouvrent poliment leur maison, en retenant pour elles les trois quarts du profit. J'aurais bien pu me remonter; je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. Mais comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore. Pour le coup je quittais le monde, et vingt brasses d'eau m'en allaient séparer, lorsqu'un dieu bienfaisant m'appelle à mon premier état. Je reprends ma trousse et mon cuir anglais; puis, laissant la fumée aux sots qui s'en nourrissent, et la honte au milieu du chemin, comme trop lourde à un piéton, je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci. Un grand seigneur passe à Séville; il me reconnaît, je le marie; et pour prix d'avoir eu par mes soins son épouse, il veut intercepter la mienne! Intrigue, orage à ce sujet. Prêt à tomber dans un abîme, au moment d'épouser ma mère, mes parents m'arrivent à la file. (Il se lève en s'échauffant.) On se débat, c'est vous, c'est lui, c'est moi, c'est toi, non, ce n'est pas nous; eh! mais qui donc? (Il retombe assis,) O bizarre suite d'événements! Comment cela m'est-il arrivé? Pourquoi ces choses et non pas d'autres? Qui les a fixées sur ma tête? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j'en sortirai sans le vouloir, je l'ai jonchée d'autant de fleurs que ma gaieté me l'a permis: encore je dis ma gaieté sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce moi dont je m'occupe: un assemblage informe de parties inconnues; puis un chétif être imbécile; un petit animal folâtre; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre; maître ici, valet là, selon qu'il plaît à la fortune; ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux... avec délices! orateur selon le danger; poète par délassement; musicien par occasion; amoureux par folles bouffées, j'ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l'illusion s'est détruite et, trop désabusé... Désabusé...! Suzon, Suzon, Suzon! que tu me donnes de tourments!... J'entends marcher... on vient. Voici l'instant de la crise. (Il se retire près de la première coulisse à sa droite.)

Merci encore
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