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Dissertation sur le roman

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 14/02/2010 - correction
                
Bonjour,
J’ai attentivement lu votre travail. Voici quelques citations pour l’ensemble de votre devoir et quelques idées supplémentaires pour votre II, 2 (conformément à votre demande). J’espère que ces informations vous aideront. Bon courage pour la suite. Le professeur Eteech.

II. 2 (la fonction didactique du roman) : on peut penser au genre du « roman de formation », apparu tout d’abord en Allemagne (sous le nom de « Bildungsroman »). Le premier Bildungsroman est « Les Aventures de Simplicissimus » de Grimelshausen (1669) et le plus connu est sans conteste « les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister » de Goethe, qui sert de modèle aux meilleurs romans allemands des trente années qui suivent sa publication. Ce long ouvrage raconte les expériences malheureuses, mais formatrices, du jeune Wilhelm Meister dans les domaines de l’amour et du théâtre, expériences par lesquelles il acquiert le sens de la mise en scène, comme auteur, et le sens du devoir, comme être humain. Si vous voulez cependant citer des auteurs français, on peut penser à tous les romans picaresques et les récits de voyage (comme « Candide ou l’Optimisme », « la Nouvelle Héloïse » de Jean-Jacques Rousseau…), et également à certains roman de Stendhal (Vous citez « le Rouge et le Noir » à juste titre), de Flaubert (en particulier « l’Éducation sentimentale » ou de Sartre (« La nausée ») qui illustrent, à des titres divers, la notion d’éducation dans le roman.

Voici quelques citations pouvant servir pour votre sujet de dissertation :
- Balzac : dans le roman « All is true », comme l’assure le narrateur du Père Goriot. « La Société française allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire » (préface à La Comédie Humaine)
- Stendhal : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route »
- Flaubert, sur la mauvaise influence des romans sur Emma Bovary : « Pendant six mois, à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets de lecture. Avec Walter Scott, plus tard, elle s'éprit de choses historiques, rêva bahuts, salle des gardes et ménestrels »
- François Mauriac : le roman est « cette création d’un monde idéal grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre c½ur »
- Aragon : « ce qui est menti dans le roman libère l’écrivain, lui permet de montrer le réel dans sa nudité » : le roman appréhende le réel secret et seule la fiction permet de montrer la complexité de la vie
- Paul Valéry : « Le roman voit les choses et les hommes exactement comme le regard ordinaire les voit. Il les grossit, les simplifie ect. Il ne les transperce ni ne les transcende »
- Proust : « La seule vie […] réellement vécue, c’est la littérature »
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