en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Andromaque racine acte 3 scene 8

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ANDROMAQUE DE RACINE

Acte 3 scène 8 :

Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle
Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ;
Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants,
Entrant à la lueur de nos palais brûlants,
Sur tous mes frères morts se faisant un passage,
Et, de sang tout couvert, échauffant le carnage,
Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants,
Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants ;
Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue :
Voilà comme Pyrrhus vint s’offrir à ma vue ;
Voilà par quels exploits il sut se couronner ;
Enfin voilà l’époux que tu me veux donner.
Non, je ne serai point complice de ses crimes ;
Qu’il nous prenne, s’il veut, pour dernières victimes.

Questions :
1 – Etudiez le lyrisme des propos d’Andromaque.

Le recours constant au pluriel, nos palais, mes frères morts, des vainqueurs, des mourants, agrandit l’action.
Le champ lexical du feu du sang, des cris condense toute la violence de la scène.
C’est une véritable reconstitution de la ville en feu où se déroule le plus atroce des carnages que brosse Andromaque.
A l’intérieur de cette incantation mélodieuse, les substantifs abstraits élargissent le spectacle : nuit cruelle, rime avec nuit éternelle, qui prolonge le deuil dans la mémoire.
Le thème de la nuit possède lui aussi une valeur. Dans le souvenir d’Andromaque il s’identifie à la nuit cruelle, à la nuit éternelle, c’est-à-dire la chute de Troie.
En se remémorant la défaite de Troie et l’image de son mari qu’elle aime, elle peint un tableau tragique de la situation et de Pyrrhus ; elle voit en lui un roi destructeur de sa ville et de sa vie., « tueur ». N’oublions pas qu’A.. est une épouse fidèle, une mère aimante mais aussi une princesse.
Ici on retrouve les 3 images.

2 – Quelles valeurs A. défend-elle ? En quoi cet engagement la met-elle dans une situation tragique ?
A. n’a que 2 choix : soit elle épouse Pyrrhus et son enfant est sauvé mais elle est alors infidèle à Hector, soit elle n’épouse pas Pyrrhus, elle perd son enfant et reste fidèle à Hector.
Andromaque est déchirée entre sa fidélité à Hector qui lui impose de na pas épouser Pyrrhus, et son amour maternel qui, pour sauver Astyanax, l’oblige à s’unir à Pyrrhus.
A. défend les valeurs d’une femme fidèle à Hector « amour » et aussi celle d’une mère « amour maternel ».

3- Quelle argumentation A. développe-t’elle ? Quelle est la place de cette argumentation dans ses souvenirs ?
Bien que la guerre de Troie soit achevée, celle-ci demeure constamment présente à l’esprit des personnages. Ils semblent marqués par le sang, la nuit, la cendre et le sacrifice.

La vision épique du vers s’agrandit à des reconstructions historiques qui s’imposent dans l’esprit du spectateur.
Est épique tout événement grandiose, généralement une bataille qui modifie ou façonne l’histoire d’une nation.
Andromaque revit intensément la prise de Troie par les grecs.

L’anaphore « songe » encadre la narration. L’impératif des verbes, songer et se figurer qui s’adresse à la confidente Céphise ainsi qu’aux spectateurs cherche à créer la vision elle-même selon le procédé de l’hypotypose.
la répétition des sons nasalisés on contenus dans le songe ainsi que l’allitération en ze suggèrent une plainte assourdie.

Allitération en f au vers 8
Elle cherche aussi se convaincre qu’elle va faire le bon choix, elle est perdue :elle se remérore en premier la prise de Troie, les morts, sa famille (mes frères morts), la population, (songe aux cris des mourants), enfin je ne serai point complice de ses crimes. Elle montre qu’elle ne peut pas épouser quelqu’un qui a détruit sa ville, tuer des gens, sa famille et lui a enlevé son mari et son enfant.

Rimes plates, alexandrins.
Songe : onirique

Céphise sa confidente, encourage Andromaque à accepter. Après tout, qu’a de déshonorant un mariage avec Pyrrhus ?

C’est un roi couvert de gloire et d’exploits. Une trop longue fidélité au souvenir d’Hector deviendrait vite criminelle en faisant courir un danger mortel à Astayanax. Malheureuse, Andromaque ne sait à quoi se résoudre. D’un côté, elle garde en mémoire l’atroce image de Pyrrhus pénétrant dans Trois en flammes, massacrant ses frères, excitant les Grecs au carnage. D’un autre côté elle se remémore les adieux d’Hector, son mari, lui recommandant de veiller sur leur fils.

Andromaque est déchirée entre sa fidélité à Hector qui lui impose de ne pas épouser Pyrrhus, et son amour maternel qui, pour sauver Astyanax, l’oblige à s’unir à Pyrrhus.
Elle décide d’aller sur son tombeau consulter son époux.

Bien que la guerre de Troie soit achevée, celle-ci demeure constamment présente à l’esprit des personnages. Ils semblent marqués par le sang, la nuit, la cendre et le sacrifice.

La vision épique du vers s’agrandit à des reconstructions historiques qui s’imposent dans l’esprit du spectateur.
Est épique tout événement grandiose, généralement une bataille qui modifie ou façonne l’histoire d’une nation.
Andromaque revit intensément la prise de Troie par les Grecs.

L’anaphore « songe » encadre la narration. L’impératif des verbes, songer et se figurer qui s’adresse à la confidente Céphise ainsi qu’aux spectateurs cherche à créer la vision elle-même selon le procédé de l’hypotypose.
la répétition des sons nasalisés on contenus dans le songe ainsi que l’allitération en ze suggèrent une plainte assourdie.

A l’intérieur de cette incantation mélodieuse, les substantifs abstraits élargissent le spectacle : nuit cruelle, rime avec nuit éternelle, qui prolonge le deuil dans la mémoire.
Le thème de la nuit possède lui aussi une valeur. Dans le souvenir d’Andromaque il s’identifie à la nuit cruelle, à la nuit éternelle, c’est-à-dire la chute de Troie.

Le recours constant au pluriel, nos palais, mes frères morts, des vainqueurs, des mourants, agrandit l’action.
Le champ lexical du feu du sang, des cris condense toute la violence de la scène.
C’est une véritable reconstitution de la ville en feu où se déroule le plus atroce des carnages que brosse Andromaque.
Hypotypose : elle peint les choses d’une manière si vraie et si vivante qu’elle nous les mets en quelque sorte sous les yeux ?

Hypotypose : figure de style par laquelle on désigne tous les procédés tendant à créer une image dans l’esprit des spectateurs tels, que songe, voir, représenter + adjectifs démonstratifs.

Allitération : répétition d’un même son.

Anaphore : répétition d’un ou plusieurs mots en tête de vers ou au début des hémistiches.

ANDROMAQUE DE RACINE

Tragédie

Structure de la pièce : 5 actes

Epoque : Antiquité

Personnages : Antiques

Dénouement : mort, soumission ou destin

But : effrayer et purifier

Temps : 24 heures

Lieu : Buthrote
Salle du palais de Pyrrhus.

Légende de la Guerre de Troie.

Pas de tragédie sans amour.

C’est un récit épique.

Andromaque ne fait pas exception à la règle : l’amour y est le moteur essentiel de l’action. C’est un amour souvent impossible et frappé d’un interdit qui s’affirme d’emblée irrationnel et irrésistible.
Source de jalousie, il se transforme en une force toujours mortelle.

L’amour de Pyrrhus pour Andromaque constitue la trame de l’action principale.

La passion d’Oreste pour Hermione en forme l’action secondaire.

RESUME

L’histoire se déroule à BUTHROTE capitale du royaume de Pyrrhus qui oppose les troyens et les grecs.

Andromaque veuve du prince troyen Hector et son très jeune fils Astyanax sont devenus à la chute de Trois les prisonniers du roi Pyrrhus, roi d’Epire.
Pyrrhus s’est épris d’Andromaque et repousse son mariage avec Hermione.

Les personnages :

Pyrrhus est un homme complexe, d’un tempérament violent et orgueilleux amoureux d’Andromaque. Il est le vainqueur de Troie.

Hermione : c’est une princesse insensible et fière, amoureuse de Pyrrhus.

Andromaque : elle est une mère angoissée, une veuve fidèle au souvenir d’Hector, son époux et une princesse consciente de ses devoirs.
Ses premiers mots dans la pièce, ses premiers gestes sont pour son fils.
Elle doit épouser Pyrrhus pour la survie de son enfant.
Mais elle est aussi une veuve très attachée à Hector.
A travers son fils elle retrouve l’image vivante de son époux qui est présent dans sa mémoire et dans son cœur.
Elle est aussi la princesse de Troie, elle ne se console pas de la défaite de Troie.

Oreste : C’est un ambassadeur, un amant et un personnage maudit. Il aime Hermione. Son amour est si fort qui le conduit à sa perte. Il va assassiner Pyrrhus pour l’amour d’Hermione.

La situation est sans issue. Andromaque évoque ici sa douleur à sa confidente Céphise en évoquant la nuit ou Troie fut prise par les grecs.

Face à ces êtres passionnés, le personnage d’Andromaque offre une image émouvante par sa triple faiblesse : elle est une veuve fidèle au souvenir de son marie et inconsolable, une prisonnière soumise au bon vouloir des vainqueurs.
La solution à laquelle elle aboutit (épouser Pyrrhus pour sauver son fils, puis se tuer aussitôt) montre bien dans quelles contradictions elle se trouve prise. Un tel personnage éveille la pitié et pourrait faire verser des larmes.
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