Le lyrisme

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		Bonjour Je vous écris car(...)
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Le lyrisme qualifie à l'origine une oeuvre accompagnée par la lyre, c'est-à-dire destinée à la musique. Par la suite, le lyrisme a désigné un ton, puis un contenu :l'expression de sentiments. Le lyrisme qualifie donc un type d'expression qui n'est pas nécessairement lié à souffrance, mais plus généralement à un sentiment extrêmement puissant (la joie, l'amour, la plainte...) On trouverait sans doute des lyrismes joyeux (exaltés, comme dans les Odes de Claudel, qui célèbrent la puissance divine). Cependant, il se trouve que les voix lyriques les plus connues expriment le plus souvent une souffrance, un mal de vivre... (comme dans les exemples que vous donnez). La question serait donc la suivante : en quoi la souffrance ou la douleur sont-elles des supports plus propices à une expression lyrique plus intense? Cette question recoupe une question d'ordre plus historique : c'est le romantisme qui a imposé la vision d'un artiste d'autant plus grand que sa souffrance est plus intense (Musset :"les chants les plus désespérés sont toujours les plus beaux"). Ainsi comme vous les voyez, nous sommes face à une problématique complexe qui ne peut en aucun cas se satisfaire d'une réponse par oui ou par non, mais qui nécessite une réflexion approfondie sur la nature même du lyrisme (quels sont ses modes d'expression privilégiés? Quels sont ces "outils"? A partir des textes qui vous sont proposés, vous pouvez déjà dégager des constantes et des différences qui doivent apporter des éléments de réponse à cette question. Ces "outils" lyriques sont-ils liés intrinséquement à l'expression d'un sentiment douloureux ou les deux sphères sont-elles indépendantes?
Voilà quelques pistes...

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