en une : Le raisonnement par récurrence

Dissertation à propos des puissances de l'imagination

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 02/04/2007 - Question simple
                
Bonjour,

la folie est effectivement une dérive qui peut faire suite à cette prise en main par l'imagination de l'esprit humain, comme le dit Marivaux, mais elle n'est qu'un des aspects négatifs et conséquences désastreuses que cela entraîne. Il faut donc élargir le champ des conséquences possibles pour traiter ce sujet. Regardez en particulier la façon dont l'imagination transforme l'attitude et la façon d'être et de voir les choses des protagonistes des oeuvres que vous étudiez.

(Remarquez que les mêmes conséquences peuvent être vues comme bonnes ou mauvaises selon le point de vue de chacun et notamment - c'est le cas dans Don Quichotte - selon la vision que l'on a de la vie qu'il faut mener; il sera bon dans votre devoir de préciser les choses ainsi, en montrant quelles sont les conséquences dommageables, celles qui créent le "malheur" évoqué par Marivaux et voir qui les juge ainsi : l'auteur, les personnages, l'avis commun ... ?).

D'où trois parties qui grosso modo doivent expliquer pourquoi il faut plaindre l'esprit désormais dominé par l'imagination.

D'où cette proposition :

1) l'imagination qui prend le gouvernement d'un esprit empêche celui-ci d'avoir accès à la connaissance et la vérité en général (une des thèses de Malebranche et chez Don Quichotte, ce sont les livres qui donnent naissance à cette imagination ravageuse; je connais moins le roman de Proust, mais vous devez pouvoir y rattacher des éléments - l'idéal étant vous le savez dans votre épreuve de concours d'avoir des choses à dire sur chaque oeuvre au sein d'une grande partie).

2) elle empêche ensuite la vie sociale et quotidienne (d'un point de vue raisonnement, le 1° sert à montrer comment en fait elle prend réellement le dessus sur le reste et est donc ravageuse car elle interdit l'accès à ce qui nous permet de vivre et nous développer; dans ce 2°, on étudie les conséquences les plus visibles et immédiates, donc ce qui a surtout trait au quotidien; au 3° on élargit vers le moral et psychologique voire sacré).

3) elle empêche de vivre bien au sens moral voire civique ou religieux (ou tout simplement de se sentir bien : cf. Proust) (cf. allusions de Malebranche à la religion et pour ce qui rend fou, cf. ici Don Quichotte - même remarque que supra pour ce qui est de Proust; les conséquences chez ses personnages sont un peu différentes mais les causes restent in fine globalement les mêmes).

Vous voyez donc que votre piste sur la folie est plus l'aboutissement de cette prise de pouvoir de l'imagination et aussi du coup de votre réflexion !

Les trois oeuvres nuancent toutefois ces propos en demandant au lecteur de réfléchir sur ce qui est bien ou pas et sur les critères de jugement; cela peut aussi parfois avoir des effets positifs (ce peut-être une ouverture pour la conclusion par exemple : pensez au cas très intéressant des artistes : est-ce vraiment catastrophique pour eux et pour les autres que l'imagination les gouverne à ce point ? ...)

Sur cette vaste question, je vous souhaite une bonne réflexion et un bon travail.
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