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Niveau khâgne - urgent - lucien goldmann

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 02/11/2009 - Question simple
                
Bonjour,

Tout d’abord, je vous conseille de ne pas trop vous attacher à Goldmann lui-même (sauf si c’est ce que vous a demandé votre professeur…) : plus que le structuralisme, c’est la critique sociologique (d’inspiration marxiste) à laquelle se rattache également Goldmann qui permet de comprendre le sujet. Comme vous l’avez compris, c’est la question de l’universalité du sujet et plus particulièrement de l’artiste qui est ici abordée par Goldman : le critique semble en effet dénier la valeur personnelle d’une ½uvre pour valoriser sa capacité à refléter l’ensemble de la société. Concernant la phrase que vous ne comprenez pas, je pense que Goldman veut simplement dire que la vérité de l’homme ne réside non pas dans sa particularité mais dans son universalité, c’est-à-dire en ce qu’il incarne l’époque dans laquelle il vit et la société à laquelle il appartient.
On pourrait donc envisager le plan suivant

THESE (de l’auteur) : la valeur universelle d’une ½uvre
L’½uvre atteint une valeur universelle parce que :
1) l’½uvre reflète la société. On pensera notamment aux courants réaliste et naturaliste.
2) lnversement, la société est souvent la source d’inspiration de l’artiste. Voir par exemple les moralistes (La bruyère : « Je rends au public ce qu’il m’a prêté »)
3) l’½uvre repose sur un processus d’identification : le lecteur doit pouvoir s’identifier à l’artiste, au personnage etc…

ANTITHESE : la valeur personnelle d’une ½uvre
1) la marque de l’auteur est ineffaçable : malgré toutes les velléités d’universalisation, une ½uvre reste subjective, reflet d’une vision particulière du monde
2) l’égotisme : l’½uvre permet aussi à l’artiste de bien se connaître (cf Rousseau et le genre autobiographique en général). Dans un autre registre, on peut penser aux « egos expérimentaux » de Kundera : les personnages sont envisagés par le romancier comme des doubles fictifs de l’auteur

SYNTHESE : l’engagement de l’artiste
(la troisième partie étant plus personnelle que les deux précédentes, ceci n’est qu’une proposition parmi d’autres : il s’agit avant tout d’exprimer votre opinion sur la question)
La question de l’engagement me semblait néanmoins intéressante dans la mesure où l’engagement associe valeur personnelle et valeur universelle d’une ½uvre, l’auteur s’engageant personnellement pour une cause universelle.
1) Un auteur est toujours « en situation » dans son époque (cf Sartre, Qu’est-ce que la littérature)
2) L’artiste est un rôle important dans la société : en avance sur son temps, « voleur de feu » (Rimbaud), il est celui qui est à même d’éclairer le peuple et de le guider
3) les limites de l’½uvre engagée (ex : elle résiste mal à la postérité. Ex : le roman de Malraux écrit en faveur de l’intervention française dans la guerre d’Espagne n’est guère plus lu aujourd’hui, le contexte historique ayant changé). Vous pouvez à ce sujet consulter le livre de Suleiman, le roman à thèse

Ce plan reste une simple proposition, qui j’espère vous permettra cependant de vous donner quelques pistes pour votre sujet. Bon courage pour la rédaction. Le professeur Eteech.
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