en une : Le lexique de français

Le détour

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 12/02/2009 - correction
                
Bonjour,
Voici une proposition de plan qui répondrait à votre sujet. J’espère que cela vous conviendra. Bon courage pour la rédaction et la suite de vos études

I. Le détour peut apparaître a priori comme un éloignement (sens négatif de détour)
- étymologiquement, faire un détour veut dire prendre un chemin plus long, donc s’éloigner
- le détour a également la connotation d’obstacle : on fait un détour car la voix est encombrée etc
- détour vient encore de « détourner », or « détourner quelqu’un (du droit chemin, par exemple) », c’est avant tout le pervertir
→ A priori, le détour semble être un terme péjoratif. N’y a t-il pas cependant un rôle positif du détour ?

II. Le détour comme voix sûre (sens positif du détour)
- faire un détour, c’est aussi, au contraire, faire preuve de prudence (vérifier avant de s’engager dans une direction ou dans une décision). C’est pourquoi Pelletier parle de « vrai » détour, menant à un but « avec plus d’exactitude »
- la notion de but est déjà présente dans la notion de détour : on fait toujours un détour en vue de quelque chose. Cela implique donc que, dans le détour, il y a toujours une réflexion implicite (en ce sens, le détour s’oppose à la spontanéité irréfléchie). Le détour est donc une preuve d’intelligence
- le but atteint est d’autant plus vecteur de joie quand le but a été dur à atteindre. Autrement dit, le fait d’avoir atteint le but en étant passé par des détours accroît la satisfaction d’avoir finalement accompli son but. Plus le chemin est long et difficile, plus la victoire ou la réussite est savoureuse.
→ Comment (par quels intermédiaires) s’effectue le retour ?

III. Le détour comme phénomène inconscient (sens psychanalytique du détour)
- le détour comme processus normal de développement. En ce sens, on peut dire que l’adolescence est par exemple un détour dans le passage de l’enfance à l’âge adulte. Le détour est donc une expérience enrichissante
- le détour comme adaptation au milieu : le détour se présente encore le moyen par lequel un sujet s’approprie progressivement un nouvel objet
- le détour par autrui : autrui se présente comme un détour à moi-même dans le sens où c’est en partie grâce à autrui que je me connais. Autrui apparaît en fait comme un sorte de miroir qui me renvoie ma propre image (Passer par un miroir est un détour mais c’est un détour nécessaire : je ne peux pas me voir moi-même !)
→ Paradoxalement, le détour permet d’avoir une connaissance plus approfondie
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