en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Pourquoi et comment la culture generale??

Culture Generale > sujets expliqués - 07/11/2007 - correction
                
Bonjour,

Dans le cadre des prestations proposées ici, je vous propose d’analyser ensemble le sujet de cette dissertation et de voir comment commencer à construire un plan pour la traiter. Vous pourrez toujours par la suite, si vous le souhaitez, soumettre votre rédaction et/ou plan détaillé avec arguments et exemples, dans une autre question de correction.

Tout d’abord, il faut définir précisément les termes du sujet et donc ici « culture générale » (pas évident car ce mot est finalement assez galvaudé ! et pas forcément donc facile à bien saisir, ce qui est essentiel pour parler ensuite de la bonne notion). Les définitions sont nombreuses, on la définit souvent comme la « connaissance du monde », « la connaissance d’un individu sur tous les sujets généraux et possibles, sans autre spécialisation ». Il s’agit des connaissances qui touchent à tous les domaines du savoir. La culture générale, au final, c’est une connaissance qui porte sur un peu tout ce qui existe dans le monde, pour dire les choses très simplement et schématiquement. Mais je crois que les deux notions principales à retenir pour l’orientation du devoir sont : globalité, généralité (tous les sujets sont abordés, pas de choses extrêmement pointues dans un domaine finalement) et rapport au monde, connaissance du monde (les sujets de la culture générale sont relatifs à des choses qui nous entourent, qui sont donc susceptibles d’intéresser tout le monde, de servir à tout le monde, mais aussi d’évoluer). Voyez d’autres définitions dans des dictionnaires par exemple pour approfondir ces notions et éventuellement trouver d’autres angles d’approche complémentaires.

En terme de plan, je crois que vous pouvez tout naturellement adopter deux parties qui répondent chacune à une question à condition de les lier entre elles. Le but d’une dissertation est d’apporter une réponse construite et réfléchie à un problème posé. Si vous enchaînez soigneusement ces deux parties avec un lien logique, vous pouvez apporter une réponse intéressante au final. Attention à ne pas tomber dans le piège parfois un peu trop tentant d’ajouter une troisième partie avant celles-ci qui consisterait à définir la culture générale : c’est dans l’introduction que l’on définit les termes du sujet et une telle partie serait plutôt une récitation de question de cours qu’une réflexion et n’apporterait pas de plus-value réelle au cheminement intellectuel.

Dans une première partie, vous pouvez donc vous demander « pourquoi ? ». La culture générale consiste finalement à accumuler des connaissances sur de nombreux sujets. Finalement, cela répond à un besoin presque naturel de l’homme : la curiosité, en savoir un peu sur tout, ne pas laisser des pans entiers de ce qui passe pendant que nous vivons complètement ignorés. Ensuite, une fois ce premier stade de curiosité passé, la culture générale nous sert à nous repérer dans la société, à avoir des repères qui nous permettent à la fois de décider (par exemple à la lumière du passé ou de théories diverses), mais aussi de mieux comprendre ce qui passe. En politique par exemple, pour suivre une élection, il faut souvent comprendre les enjeux économiques (la monnaie, les impôts etc.) mais aussi sociaux (l’éducation, la recherche etc.). Cette accumulation de connaissances très diversifiées nous permet donc de mieux comprendre et évoluer dans le monde dans lequel nous vivons, ce sont nos clefs de compréhension, nos balises si l’on veut. Et puis bien sûr, vous pouvez toujours penser à des raisons moins nobles, sortes de dérives des premières : avoir de la culture générale pour briller (« l’étaler » diront certains). C’est alors plus un facteur de différentiation sociale.

Ensuite, il faut faire un lien : on a vu pourquoi la culture générale existait et en quoi elle était bien réelle (ainsi que ce qu’elle recouvrait en fait), il faut maintenant voir concrètement comment elle existe, elle est maniée et développée au quotidien. Vous avez alors plusieurs façons d’aborder le problème : il faut étudier les vecteurs de diffusion de la culture générale, des connaissances générales. Il y a tout d’abord l’éducation au sens large (le cercle familial bien sûr mais aussi l’école) ; ensuite, il y a également la société dans son ensemble (les transferts, échanges, rencontres etc. au sens du phénomène de socialisation, i.e. qui permet à l’enfant d’apprendre à vivre en groupe, de découvrir et d’échanger avec les autres), les échanges entre personnes, et bien sûr les médias (au sens large : journaux, livres, radio, télé, Internet même de nos jours etc. avec la question de la valeur de l’information mais qui est ici hors sujet). Pour approfondir ce point, réfléchissez à tous les moyens à votre disposition pour vous-même vous cultiver (c’est vrai que le système éducatif et les médias en sont les deux moyens « institutionnels » principaux mais on peut en voir d’autres, plus périphériques au premier abord). Il est intéressant de faire écho à la première partie en faisant un lien entre les différents types de moyen et les raisons évoquées avant. Pour faire simple, on peut presque dire que le système éducatif renvoie au besoin de chacun d’avoir des notions générales pour s’orienter dans la vie et comprendre la société ; les médias, dont la consultation relève d’une démarche plus personnelle, répond plutôt au besoin de curiosité de l’être humain, même si les informations générales nous aident à comprendre et influencer à notre échelle notre monde contemporain. C’est une façon assez simple et très efficace de relier les deux problèmes en montrant comment ils s’expliquent et se complètent l’un l’autre.

En résumé, je pense que face à un sujet aussi large, il ne faut pas vous focaliser sur le fait de trouver un plan original et très complexe, d’autant plus qu’il y a en fait deux questions, deux aspects à la question. Il faut mieux essayer de bien conduire chaque partie, avec des arguments précis et bien choisis (idem pour les exemples) ; le sujet est tellement large que pour apporter une vrai plus-value, il faut absolument éviter les généralités et aller dans des exemples pertinents et percutants. Ceci fait pour chaque partie, reliez les arguments des deux entre elles pour apporter un lien fort et donc au final donner une réponse précise au sujet qui est large, votre réponse, votre point de vue issue de votre réflexion avec votre choix d’arguments. Comme message fort au final, vous pouvez aller jusqu’à montrer que cette notion culturelle est quand même bien naturelle, du moins qu’elle répond à des besoins naturels comme la curiosité transformés ensuite en besoins culturels (les clefs pour comprendre) avec des moyens culturels eux aussi (pour jouer un peu sur l’opposition nature / culture).

Nous venons de voir comment aborder ce sujet, sous quel angle (ici de toute façon il faudra faire des choix vu l’étendue de la problématique !) et comment amorcer un plan cohérent et satisfaisant, avec quel type d’approche.

Bonne réflexion et bon courage pour la finalisation de ce devoir.
Documents attachés :    aucun document joint.