L'amour, dépossession ou réalisation de soi ?

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Conversation avec le cyberprof

 
 
Enoncé & travail avant correction
Voila le sujet : L'amour, dépossession ou réalisation de soi ? Ma problématique est : La passion empêche-t-elle les hommes d'agir ? Qu'en pensez vous ? 1) Faut-il se mefier de l'amour ? - les passions comme obstacle à la liberté - les passions comme maladies de l'âme( Kant) _ la nécessité de l'illusion 2) Realisation de soi - exemple de l'ambition avec Hegel J'ai du mal à me detacher du plan thèse -antithèse car le sujet lui même oppose ces 2 definitionset je suis bloquée pour ma troisième partie . Aidez moi !!!!!!! Merci beaucoup Bounty "
 
 
  Le plan thèse, antithèse et synthèse n'est pas mauvais en soi, il faut simlplement qu'il corresponde à votre problématique, qu'il vous permette de traiter le problème auquel réfère le sujet. Alors justement ici la question que vous posez : les passions empêchent-elles les hommes d'agir?, est, d'une part, bien loin du sujet : il faut absolument que l'on comprenne ce qui vous pousse à poser cette question en relation avec le sujet (autrement dit l'amour qui est certes une passion, mais une passion particulière qui a ses caractèristiques propres qu'il vous faut convoquer), et d'autre part, n'est pas à proprement parler une problématique : une question n'est jamais une problématque puisque une problématique est un problème qui met en jeu une CONTRADICTION: comment l'amour qui est une passion (c'est ainsi que vous pouvez démarrer en prenant appui sur la littérature par ex, cf. Phèdre) pourrait conduire l'individu à se réaliser? Mais l'individu lui-même, considéré seul, a-t-il les moyens de se réaliser? N'a-t-il pas besoin des autres (cf. Spinoza qui dit qu'il n'y a rien de plus utile pour l'homme qu'un autre homme, Ethique, IV, 37)? Un lien affectif est-il nécessaire pour qu'il s'attache les autres hommes et vivent avec eux en communauté (cf. Aristote, la politique: l'amitié comme lien social nécessaire qui aide au développemnt -achèvement des individus par eux mêmes incompléts)? Et l'amour justement n'est-ce pas ce sentiment qui nourrit l'âme et est conforme à sa nature spirituelle (cf. Le banquet de Platon, et la valeur attribué à l'amour pour la divinité qui nourrit l'âme d'une joie pure car elle s'attache à un objet éternel)? Or comment l'amour peut-il être à la fois la marque de notre passivité (amour-passion qui nous aveugle et nous dépossède de nous même) et marque d'une affectivité active? Mais au juste, parle-t-on dans les deux cas de la même chose? Il faut donc conformément à cette problématique, que vous examiniez, exploriez les définitions de l'amour afin de voir dans un premier temps si tout amour est passionnel, ensuite voir que cela dépend sans doute de l'objet auquel on s'attache (voyez Spinoza, début du Traité de la réforme de l'entendement, et texte de Descartes sur l'amour cité dans les Passions, collection Corpus, GF-Flammarion, par Mériam Korichi), et peut-être pour finir sur une distinction entre une affectivité passive (passionnelle) et une affectivité active (augmentation de notre puissance d'agir). Voilà quelques suggestions bon courage